Un sujet devient dépendant à une substance (alcool, cigarette) à partir du moment où il devient difficile pour lui de limiter sa consommation, tout en sachant qu’il nuit à sa santé et à son bien-être.
Aujourd’hui, on utilise aussi le terme ‘’addiction’’.
Celui-ci concerne la dépendance aux substances toxiques ainsi qu’aux modes de comportement compulsifs qui viennent entraver le déroulement d'une journée, (l'emploi du temps se modifie, beaucoup, autour de l'activité addictive).
Il peut aussi s'agir d'une consommation qui vient masquer des symptômes plus profonds (crises d'angoisses invalidantes) ou tenter " d'apaiser" le vécu douloureux d'un épisode dépressif.
Il est alors important de faire le point avec un professionnel afin de"parler" de cette consommation, car un traitement adapté permettant de prendre en charge, la dépression viendra alors aussi comme une réponse de taille dans le but d'aider à se dégager de la consommation.
Au départ, la consommation est occasionnelle et apporte surtout plaisir ou apaisement des tensions.
Par la suite, elle devient régulière et le sujet choisit en priorité cette solution pour retrouver calme, bien-être, confiance en soi, ou pour effacer des sentiments négatifs (angoisse, douleur, colère, inquiétude, etc.). La consommation est alors utilisée à but "anxiolytique", elle vient "abraser la douleur morale".
Ensuite, même si elle souhaite arrêter de consommer, la personne en état de dépendance (‘’addictée’’) ne peut s’empêcher de consommer la substance en question, ni même de réduire sa consommation.
Certains spécialistes décrivent des modifications au niveau du cerveau. Elles auraient lieu au niveau des neurones du ‘’circuit de la récompense’’. Ces modifications rendent nécessaire l’augmentation de la quantité de substance consommée pour une sensation identique. La dépendance s’installe.
Les techniques des neurosciences ont décrit sur les imageries cérébrales "un circuit de l'addiction" qui est au fil du temps "suractivée". Il s'agit donc de bien prendre en compte aussi, le vécu physiologique des addictions, ne pas le sous-estimer.
C'est la raison pour laquelle le patient sera souvent incité à travailler sa dépendance aussi auprès des médecins spécialisés en addictologie, le psychologue propose souvent ce suivi complémentaire à son patient.
La pluridisciplinarité dans ce type de difficultés crée un trépied solide. En effet, il ne s'agit pas de tenter d'arrêter sans aide et de se mettre dans des situations psychologiques fragilisantes.
Diminuer une consommation ou l'arrêter nécessite du temps, du soutien, car cette consommation, même si elle est à la longue devenue "dommageable" a ou a eu une utilité, n'est pas arrivée pour rien, elle a apaisé des angoisses parfois excessivement vives, des sensations parfois trop difficiles à affronter, elle est venue en soutien à "des blessures de vie".
C'est la raison pour laquelle il s'agira d'apprendre à se confronter aux angoisses, au mal-être, qui surviendra lors de la baisse de la consommation, mais en étant accompagné par des professionnels, en se donnant ce temps.
Un soutien psychologique, une prise en charge psychothérapeutique permet à la personne de "mettre du sens" de se sentir "soutenue" dans son cheminement personnel et dans son parcours progressif autour du sevrage.
L'important dans ces prises en charge commence déjà par le fait qu'avant toute chose, la personne, quand elle souhaite que ça change pour elle, doit se donner progressivement de la bienveillance à elle-même, réussir à sortir d'une forme de douleur morale, qu'elle ressent et qui s'est trop souvent installée.
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