CONTEXTE :
En France, on estime aujourd’hui qu’une personne sur 6 sera touchée par un épisode dépressif à un moment de sa vie. Mais un épisode dépressif ne doit pas être confondue avec une petite déprime passagère ou à un simple vague à l’âme. C’est une véritable souffrance qu’il est difficile d’affronter seul. Un soutien psychologique aide à sortir de l’impasse.
Les principaux signes d'un épisode dépressif sont la tristesse et une perte de la capacité à éprouver le moindre intérêt à sa vie (anhédonie).
Les autres manifestations sont un sentiment de désespoir, de dévalorisation, des troubles du sommeil, des troubles cognitifs (difficulté à réfléchir, à raisonner, à prendre des décisions), des troubles alimentaires (sous-alimentation ou, au contraire, alimentation en excès), des idées noires, voire suicidaires, une fatigue importante, des douleurs inexpliquées (une fois écartée un vrai problème somatique) autant de symptômes persistants qui empêchent littéralement de vivre normalement, de travailler, d’avoir des relations sociales, d’aimer...
L'épisode dépressif est lié à des causes multifactorielles, dont en premier lieu des motifs inconscients et les situations d'impasse qui ne peuvent être résumés dans ce texte, chaque sujet est singulier et l'épisode dépressif qu'il traverse est inscrit dans son histoire.
Ce sera justement le rôle des entretiens et des échanges du patient avec le psychothérapeute de venir pas à pas mettre un sens à ce qui est traversé.
Nous ne résumerons pas ici les différentes causes singulières d'un épisode dépressif que la personne exprimera dans l'intimité d'un cabinet, mais pourquoi pas essayer juste pour le grand public amené à lire les articles du blog de donner une liste des activités qui peuvent améliorer l'humeur.
SUR DES SYMPTÔMES MODÉRÉS :
Certaines activités peuvent être d’une aide précieuse, en particulier pour les dépressions modérées :
Le sport : il favorise la production d’endorphines qui améliorent l’humeur.
Les méthodes de relaxation (marches en plein air, sylvothérapie, sophrologie...) : elles ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre le stress et l’anxiété qui sont souvent en rapport avec la dépression.
De plus, adopter une alimentation variée, riche en Oméga 3 joue un rôle sur l’humeur générale.
Aujourd'hui, nous savons que l'alimentation est un paramètre supplémentaire à prendre en compte.
Il existe une alimentation à favoriser qui est protectrice et qui fera baisser l'inflammation de l'organisme.
PRENDRE SOIN DE SOI AU QUOTIDIEN L ALIMENTATION :
En plus de sa psychothérapie, s'approcher le plus possible d'un mode de vie sain si tel est le désir peut être un atout de plus pour se sentir mieux sur le plan du moral.
Une alimentation trop transformée serait impliquée dans des modifications du système immunitaire qui à long terme pourrait aboutir à l'installation d'une inflammation chronique.
Il est important de rester vigilant aux sucres blancs, (privilégiez le sucre complet de canne si vous pouvez, son apport en vitamines et minéraux est préservé), aux farines blanches (pour les intolérants au gluten), aux acides gras trans, qu'on retrouve dans l'alimentation ultra-transformée comme les gâteaux et plats préparés industriels.
A contrario, des études médicales ont montré que l'alimentation méditerranéenne, à base d'huile d'olive, de céréales, de légumes et fruits frais, de poissons gras (maquereaux, sardines) de viandes maigres, (volailles ...) possèderait un fort pouvoir anti-inflammatoire, abaisserait de 33 pour cent les troubles de l'humeur et a fortiori les risques de développer un épisode dépressif.
Il y a de plus en plus de fruits et légumes issus d'une agriculture moins traitée, raisonnée voir non traitée.
Tout est question de mesure bien entendu, les aliments appréciés ne doivent pas être bannis du quotidien pour autant, car eux aussi jouent sur le moral, il suffit juste de modérer un peu ceux que l'on va considérer comme trop riches en acides gras trans et sucres blancs et/ou trop transformés.
Consommer fruits et légumes frais moins traités, quand c'est possible, tendrait aussi à limiter l'impact sur l'organisme des perturbateurs endocriniens contenus dans les pesticides.
C'est encore à l'étude, mais en modifiant l'équilibre hormonal, les perturbateurs endocriniens pourraient avoir une incidence sur différents facteurs dont le sommeil et les troubles de l'humeur.
Suite à la publication de nombreuses études médicales et scientifiques sur le sujet, il apparait important de prendre en compte ces différents facteurs aujourd'hui, par "principe de précaution".
Il est important de se donner les chances et surtout de se donner du temps, car en faisant émerger certaines habitudes, en renforcant d'autres, même si au départ cela parait difficile, quand l'embellie revient, il est possible de reprendre le cours des choses.
SE DONNER DE SES NOUVELLES :
(rubrique en cours)
Comme dans les autres troubles psychologiques, plus l'épisode dépressif est pris en charge précocement, plus le traitement sera efficace.
Approche psychanalytique, Psychothérapie à orientation analytique, thérapie de soutien etc... Il existe plusieurs méthodes psychothérapeutiques de l'épisode dépressif et de nombreuses études ont montré leur efficacité.
Parfois, une prescription médicamenteuse est indiquée, au moins en début, pour passer un premier cap.
Quoi qu'il en soit, consulter un psychologue permet de comprendre "le sens" de son épisode dépressif, afin d'envisager des remaniements en soi et dans sa propre vie.
L'épisode dépressif est une "traversée" qui s'accompagne afin que la douleur morale puisse se "parler".
Selon Sigmund Freud, "les souvenirs oubliés ne sont pas perdus", en effet, dans cette traversée, des souvenirs auront la nécessité pour aller mieux d'être (re)convoqués.
La vie au sortir de cette expérience difficile ne sera plus la même, une saveur retrouvée, une façon "personnelle" d'envisager sa vie sera ensuite au cœur des priorités.
Les artistes savent magnifiquement décrire les affects liés à la mélancolie, l'écrit poétique, la chanson traduisent les sentiments humains, les difficultés humaines, les périodes difficiles traversées, le spleen Baudelairien.
Une étude à montrer que lors d'un épisode dépressif, se confronter aux affects mélancoliques en écoutant une musique appréciée, qui émeut, permet tout en se confrontant à ce qui est difficile, d'aller puiser en soi les ressources afin de dissiper la douleur morale, comme s'il y avait de "l'indicible" dans ce que les artistes nous font partager, comme si quelque chose "d'une émotion" partagée "passait " "aidait" à traverser les périodes douloureuses.